Réussir un atterrissage en hiver en terrain glissant
Si l’aérodrome de Courchevel passe pour être l’un des plus spectaculaires au monde, c’est aussi l’un des plus exigeants pour les pilotes, surtout en hiver. L’équipage et les passagers d’un Piper PA-46 Malibu ont appris la semaine dérnière à leurs dépens combien une piste enneigée ou verglacée peut s’avérer piégeuse. L’appareil est en effet sorti en bout de piste à l’atterrissage alors que celle-ci présente pourtant une pente de 19 % ! Heureusement, plus de peur que de mal : tous s’en sont sortis avec quelques blessures sans gravité. Bien que nous ne connaissions pas les causes exactes de l’accident, il nous paraît utile de souligner certains points importants lorsqu’il s’agit d’atterrir dans des conditions hivernales.
Le givrage du carburateur ne constitue qu’un risque parmi d’autres en hiver. Le sol enneigé ou les reflets éblouissants des surfaces verglacées peuvent par exemple être à l’origine de (grosses) erreurs d’appréciation quant à la hauteur de vol. Il faut y penser en abordant les différents segments d’approche. Ensuite, l’atterrissage doit se faire en début de piste à une vitesse réduite au maximum et en freinant en douceur, surtout si la piste est enneigée ou verglacée. Enfin, les pilotes doivent garder à l’esprit que l’avion peut déraper sur les côtés surtout en présence de vent de travers, et que la distance de freinage est sensiblement rallongée. En cas doute quant à la sécurité de l’atterrissage, on n’hésitera pas à effectuer une remise de gaz.
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