Nouvelle réglementation pour la réserve de carburant (final reserve fuel)

Dans les cercles de pilotes de moteur, l’adage “plus il y en a dans le réservoir, mieux c’est” circule. Mais ce n’est pas toujours possible, notamment en cas de transport de passagers ou de décollage sur de très courtes distances. Il faut alors calculer précisément la quantité maximale de carburant possible, mais toujours en tenant compte de la réserve. Un calcul minutieux du carburant fait donc toujours partie d’une préparation de vol solide.

Depuis le 25 août 2016, l’EASA-Part-NCO (règlement (UE) n° 965/2012) s’applique en Suisse aux pilotes et aux propriétaires d’aéronefs à motorisation non complexe. L’article NCO.OP.125 “Fuel and oil supply” – Avions a fixé les exigences minimales.

Le 30 octobre 2022, de nouvelles exigences s’appliqueront au carburant embarqué (NCO.OP.125). La notion OACI de “Final Reserve Fuel” a été introduite. Cette quantité de carburant de réserve doit encore être disponible après l’atterrissage. Les valeurs prescrites jusqu’à présent (30 minutes en VFR, etc.) figurent désormais dans l’Acceptable Means of Compliance (AMC) comme valeurs standard du Final Reserve Fuel. En conséquence, le PIC ne peut utiliser cette réserve qu’en cas d’urgence. Si cela se produit malgré tout, le pilote doit déclarer MINIMUM FUEL si la réserve n’était pas atteinte lors des changements de clairance.

Un exemple pratique
Un pilote vole de Lommis à Bressaucourt. Comme un atterrissage à Bressaucourt n’est pas possible pour des raisons météorologiques, le pilote décide de voler vers Bâle pour l’alternative. Mais comme il n’obtient pas l’autorisation d’atterrir à Bâle et qu’il utilise ainsi les 30 minutes de réserve, il doit signaler au contrôle aérien que la réserve finale de carburant n’est pas atteinte avec l’appel suivant : “MAYDAY MAYDAY MAYDAY FUEL” C’est ce que prescrit désormais l’art. 185 du règlement de l’UE sur les “Opérations aériennes – OPS, partie Non-Commercial-Operations (NCO)”.

Reference: NCO.OP.185 Gestion du carburant en vol
Le commandant de bord s’assure à intervalles réguliers que la quantité de carburant utilisable restante pendant le vol n’est pas inférieure à celle nécessaire pour poursuivre le vol avec la réserve de carburant prévue conformément aux NCO.OP.125 et NCO.OP.126 vers un aérodrome ou un site d’exploitation accessible en fonction des conditions météorologiques.

Des explications supplémentaires sur la planification/le calcul du carburant figurent dans le FOCA SAND 2022-004.


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