FLARM : Mettre à jour maintenant, recoder si nécessaire et tester

« Comme le prouvent de nombreuses études sur les collisions, les quasi-collisions ainsi que les rapprochements dangereux au cours des dix dernières années, le risque de collision en vol (Mid-Air Collision – MAC) lors du vol selon les règles de vol à vue (VFR) dans les espaces aériens de classe G et E est réel et probablement plus important qu’on ne le pense souvent », telle est la conclusion du Service d’enquête de sécurité (SUST) concernant un tragique accident survenu dans les montagnes suisses. On peut également lire la remarque suivante dans l’un des derniers rapports d’accident : « Un nouveau flarm a été installé dans le HB-xxxx et l’ID n’a probablement pas été actualisé dans l’OGN. Au moyen de l’heure de départ exacte, l’attribution de l’ID réussit cependant ensuite ».

Sense and avoid : un coup d’œil sur OGN montre qu’il faut agir
Comme le « see and avoid » est aujourd’hui souvent complété par des moyens techniques d’évitement des collisions comme FLARM, la mise à jour du logiciel, ainsi que la configuration et l’éventuel recodage, revêtent une importance capitale. En effet, une manœuvre d’évitement ne peut avoir lieu que si d’autres aéronefs sont détectés à temps par un FLARM et perçus par le pilote. Un coup d’œil quotidien sur l’Open Glider Network (OGN) le révèle. Malheureusement, il y a régulièrement des aéronefs qui sont certes détectés, mais qui ne peuvent pas être attribués sans équivoque en raison de l’absence de reprogrammation/mise à jour. La plupart du temps, l’enregistrement A/C n’est pas codé correctement dans le FLARM, comme on peut le voir sur les deux planeurs de l’image ci-dessous.

Image : Capture d’écran de Safe Sky(https://live.safesky.app/ ) et date[PDB1].

Contrôle annuel pour FLARM : mise à jour, codage et test de la puissance d’émission
Les moyens techniques, comme le FLARM, ne sont utiles que s’ils sont correctement installés et entretenus de manière à garantir leur bon fonctionnement. Cela implique notamment des mises à jour des logiciels et des bases de données ainsi que des tests réguliers de la puissance d’émission. Les trois étapes suivantes doivent donc être effectuées au moins une fois par an :

Mise à jour du micrologiciel
FLARM utilise un processus de mise à jour glissant qui rend nécessaire une mise à jour annuelle. Le mieux est d’effectuer la mise à jour lors du contrôle annuel de l’aéronef. Cela permet de garantir non seulement les exigences de navigabilité de l’aéronef, mais aussi celles du FLARM. Toutes les informations sur les appareils FLARM sont disponibles sur le site Internet de FLARM.

Idéal pour l’aviation générale – FLARM et dans la rubrique Documents, manuels et firmware – FLARM, les dernières versions de logiciels ainsi que tous les téléchargements relatifs aux appareils FLARM sont disponibles.

Codage correct avec le code 24 bits de l’OACI
Pour que ton aéronef soit visible par les autres usagers de l’espace aérien, le FLARM doit être codé de manière optimale. Après une première installation, une modification du cockpit ou un changement de détenteur, cette étape est particulièrement importante. Dans le cas contraire, l’identification de l’aéronef n’est pas visible dans OGN et seul le numéro FLARM est affiché, ce qui est particulièrement inutile pour les missions SAR. Il est donc très important que l’appareil FLARM soit correctement configuré. L’outil de configuration FLARM permet de créer facilement et rapidement un fichier de configuration et de se l’envoyer par e-mail. La dernière étape consiste à programmer le FLARM à l’aide du guide Configuration optimale du FLARM (segelflug.ch). Pour les aéronefs équipés d’un transpondeur, il est impératif de remplacer l’ID FLARM par l’adresse hexagonale ICAO 24 bits de l’aéronef et d’enregistrer l’adresse hexagonale ICAO sur Glidernet (OGN Devices Database (glidernet.org) [PDB2]).

Test de la puissance d’émission FLARM (analyse de la portée)
Pour finir, il faut encore vérifier la puissance d’émission et de réception du FLARM. L’outil Analyse de la portée – FLARM permet de détecter à temps les problèmes d’une installation FLARM et d’y remédier afin de garantir une bonne visibilité mutuelle des avertisseurs de collision.


Partager